Nous proposons un stage de M2 de 6 mois (date de début de stage flexible mais idéalement en mars), conventionné au sein de l'UMR CNRS 6553 ECOBIO de l'Université de Rennes 1.
Stage indemnisé selon législation en vigueur.
Il sera encadré par Solène Croci et Hélène Audusseau (helene.audusseau@univ-rennes1.fr, solene.croci@univ-rennes2.fr)
Résumé:
La ville est un cadre d’étude privilégié pour étudier les réponses écologiques et évolutives des espèces aux changements climatiques car les températures y sont plus élevées et plus variables. Les capacités de dispersion des espèces et leur tolérance thermique (ou thermotolérance) sont des paramètres clés – en particulier chez les espèces ectothermes qui ne régulent pas leur température corporelle - pour expliquer les assemblages d’espèces et leur adaptation à la ville. Ainsi, en ville on s’attend à trouver des espèces capables de disperser facilement entre habitats (climatiques) favorables et/ou des espèces avec une thermotolérance accrue, pour faire face aux fluctuations de température.
Ce stage s’intéressera à un groupe d’ectothermes, les coléoptères carabidés, que l’on retrouve le long du gradient d’urbanisation. Afin d’explorer les différences de stratégies entre espèces et populations aux fluctuations de températures, et potentiellement liées à leur adaptation au milieu urbain, l'étudiant.e réalisera son échantillonnage sur un ensemble de sites, préalablement choisis en fonction de leur position le long du gradient d'urbanisation (de la campagne à la ville) et de leur position sur un gradient de chaleur. Il.elle mesurera en laboratoire, sur des individus collectés sur le terrain, (1) leur thermotolérance (soit les températures sub-léthale et léthale) et (2) leur capacité de dispersion en combinant des analyses de mouvements par suivi vidéo et la mesure de traits morphologiques clés (par ex. la longueur des pattes et le poids). Entre espèces et populations (urbaines et périurbaines), l’objectif sera de comparer la capacité de dispersion (ou plasticité comportementale) à la plasticité physiologique (thermotolérance) afin d’évaluer leurs capacités à échapper à des conditions climatiques qui leur seraient défavorables.
Les protocoles sont standardisés et les données préliminaires récoltées en 2022 donnent des résultats encourageants, qu’il s’agira de compléter dans le cadre de ce stage.
L’exploitation des données vidéos constituera une part importante du travail d’analyse.
Ce stage est financé par la chaire Biodiversité et changement climatique de l’Université de Rennes 1 (https://fondation.univ-rennes.fr/chaire-biodiversite-et-changement-climatique-fondation-rennes-1). Il est adossé à un projet de recherche plus large (EcoHeat - "L'îlot de chaleur urbain : filtre ou pression de sélection sur la biodiversité ? Étude de l'impact des variations de température à petite échelle spatiale sur les espèces ») dont l’objectif est de développer une vision intégrée de l’impact des variations de température en ville sur la biodiversité, notamment pour proposer des aménagements urbains favorables à la biodiversité.
Nous recherchons un étudiant H/F de M2 en écologie, autonome et méticuleux.
Une part importante de ce stage sera dédié à l'échantillonnage d'individus sur le terrain et à des manipulations de laboratoire.